Il y a 75 ans c’était aussi la renté des écoles.
Nous sommes le 1er octobre 1950, l’école de Dieupentale était composées de 2 salles de classe séparés par un grand préau, lui-même séparé par une cloison mobile en bois, pourquoi mobile, tout simplement en enlevant la cloison cela devenait, une grande salle qui servait pour les fêtes de fin d’années scolaires a fin d’y présenter les théâtres, préalablement préparés par le maître et maitresse, et voisins bénévole qui confectionnaient les costumes en papier pour les danses des filles, ces fêtes avaient pour but de faire rentrer un peu de monnaies dans la caisse de la coopérative ce qui permettait aux grands d’aller passer trois jours avec le village voisin à Hossegor, ou nous étions logés dans des tentes et des lits de camp qui avaient tout l’air d’être du matériel militaire, mais tout le monde était heureux, et les petits avaient droits à un goûter. La maîtresse avait en charge les cours des petits, et le maître des grands, ils se faisaient appeler Monsieur et Madame, même par leurs propres enfants. L’école communale était à cette époque là souvent tenue par un couple instituteur et logé, dans le bâtiment attenant aux écoles, souvent toute leur carrière se déroulait dans le même village, ils connaissaient tous les habitants et tous les enfants. Ces années là, les instituteurs étaient Mr et Mme Rebel venus de Mas-Grenier, avaient trois enfants, Jean-Claude, Guy, René, ils avaient succédés Mr et Mme Poujade en 1946.
Les salles de classe étaient composées de quatre rangées de bureau pupitre de couleur noirs sauf l’emplacement du siège et des coudes qui par l’usure étaient redevenus couleur bois, une allée centrale, face au bureau du maître, monté sur une estrade, de chaque côtés deux grands tableaux noir, sur la gauche pendues à des gros clous de charpente les cartes de géographie en carton, plus ou moins écornées et délavées par le temps, dans le fond de la classe deux grands meubles servaient de bibliothèque et de rangement. Tous les bureaux étaient percés de deux trous pour recevoir les encriers en porcelaine, l’encre violette, était préparée par les élèves les plus grands (un mélange de poudre et d’eau) dans des bouteilles de 1 litre. L’écriture n’était autorisée qu’au porte plume et à la plume

Gauloise et sergent major, et le buvard pour sécher l’encre. D’ailleurs à la sortie des premiers stylos à bille, il était formellement interdit d’avoir cette (saleté) à l’école sous peine de punitions. Passons à l’extérieur, si les classes étaient mixtes garçons et filles mélangés, il n’en était pas de même dans le préau et la cour de récréation qui était séparés par un mur, il y avait côté filles et côté garçons, et gare à celui qui se hasardait à gambader dans la cour opposée. Il fallait une autorisation aux garçons pour aller se laver les mains ou boire à l’unique pompe sur le puits côté fille. Et non il n’y avait pas encore l’eau courante dans le village, puisque l’adduction d’eau n’a été faite qu’en 1950, et le premier lavabo installé à l’école fut quatre robinets au dessus d’un bac en zinc, que de l’eau froide bien sûr, un unique torchon un peu douteux pendu à un clou servait d’essuie-main, aussi c’était l’époque des gerçures et des crevasses sur les mains. Les toilettes que nous appelions les cabinets étaient au fond de la cour contre le mur de séparation trois, côté fille et trois, côté garçon donc un avec une grande porte pour monsieur et deux avec une demie porte pour les garçons et idem de l’autre côté, côté hygiénique, le cabinet était un simple trou sur une chape de béton directement dans la fosse, pas de siphon n’y de chasse d’eau, et bien sur pas de papier toilette, j’entends qu’il y en a déjà qui disent au fond de la classe (et alors comment faisaient ils ?).Côté cour des garçons, il y avait une petite basse-cour composée de poules, canards, lapins, mêmes pigeons, bien pratique pour les cours de sciences, pour étudier l’anatomie de ces volatiles. Dans le prolongement un petit potager qui donnait à nos instituteurs de beaux légumes.

Côté punitions générales en automne il y avait au moins une fois par semaine ramassage des feuilles mortes bien sûr avec deux tilleuls et deux marronniers dans les cours, nous avions appris à quelle saison tombaient les feuilles mortes. Au printemps il n’était pas rare d’avoir désherbage général des allées du jardin, le problème était que ce genre de punition ne tombait jamais quand nous apercevions les belles fraises bien mures ?, enfin le portillon du jardin restait souvent entrouvert. Il y avait une mauvaise saison l’hiver, alors là deux élèves des plus grands étaient désignés à tour de rôle venir le matin demi heure avant pour préparer le bois et allumer le poêle, un gros ( godin) qui trônait dans un coin des classes. Le bois et plus tard le charbon étaient stockés dans la remise côté rue, qui est aujourd’hui la petite salle. En hiver les élèves venants des fermes les plus éloignées de l’école portaient leur gamelle du midi la faisais chauffé sur le poêle, il n’y avait pas l’invasion d’automobiles, comme aujourd’hui pour porter les enfants à l’école, tout le monde venait à pied. Les horaires des cours étaient de neuf heures à midi et deux à cinq heures, le lundi, mardi, mercredi, vendredi, samedi. La scolarisation commençait à cinq ou six ans et finissait au certificat à quatorze ou quinze ans, à douze ou treize ans quelques un partaient en sixième au collège du canton de Grisolles, qui comptait une centaine élèves à l’époque, d’autres plus tard passaient le concours, pour la marine, l’aviation, la sncf, et beaucoup partaient en apprentissage chez les artisans très nombreux à cette époques, maçons, plâtriers, charpentiers, menuisiers, ébénistes, plombiers, zingueurs, carreleurs, peintres, mécaniciens, horlogers, coiffeurs, cordonniers, bourreliers, tourneurs, bouchers, forgerons, maréchal-ferrant, tapissiers-matelassiers, boulangers.
La notoriété du maitre d’école, dans un petit village, faisait qu’il était souvent sollicité pour prendre les fonctions de premier magistrat de la commune. Mr Rebel fut Maire de notre commune pendant trente-cinq ans. Beaucoup critiqué par l’opposition, à chaque élection, mais chaque fois réélu, de 1952 à 1987, date à laquelle il a jugé que son état de santé ne lui permettait plus d’assumer la fonction de premier magistrat de la commune. Il eu l’honneur d’unir beaucoup de mariages de ses anciens élèves et aussi de scolariser leurs enfants.

Quelques noms retrouvés

1 Andre Gatti
2 ??
3 Georges Remia
4 Georges Sance
5 Claude Benaben
6 Gerard Bosc
7 ??
8 Jacqueline Depreux
9 Eliette Tibal
10 Marie-Paule Clamens
11 ??
12 Jeannette Gaillardo
13 Jeannine Zanetti
14 ??
15 ??
16 Claude Cayrou
17 Gervais Caumon
18 Eugène Espagnole
19 ??
20 Roger Cayrou

21 Pierre Sancé
22 Michel Castet
23 Serge Berzatti
24 Emile Jacquet
25 Yvette Rémia
26 Huguette Espagnole
27 Aline Bénassac
28 Honorine Trévisan
29 Marie-Thérèse Laurens
30 ??
31 Hélène Blondino
32 ??
33 Danielle Roumagnac
34 Guy Rebel
35 Michel Labruyere
36 Etienne Zanusso
37 Jacques Oulié
38 ??
39 Robert Gatti
40 Christian Ros

41 Claudine Ros
42 Robert Battistella
43 ??
44 Henri Gazagne
45 Jean Battistella
46 Daniel Depreux
47 Hubert Lacoste
48 René Delcros
49 Roger Gaillardo
50 Charles Battistella
51 ??
52 Danielle Castet
53 ??
54 Marie-Thérèse Brustet
55 Christiane Depreux
56 Monique Arquier
57 Marguerite Oulié
58 Huguette Rémia


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  1. Merci Hubert pour ce joli récit malgré la guerre. J’ai été aussi étonné que toi de me retrouver avec toi…

  2. Magnifique souvenirs dans ce village !!!